- Un petit acarien de la famille des Trombiculidés
- Des larves aimantées par les organismes à sang chaud
- Le cycle des aoûtats
Un petit acarien de la famille des Trombiculidés
En été, fourmillent dans nos régions quantités d’insectes piqueurs, suceurs et dévoreurs qui gâchent parfois la vie des campeurs, des randonneurs et des amateurs de plein air. L'aoûtat est différent, à peine visible à l'œil nu, il est particulièrement vorace. C’est un petit acarien de la famille des Trombiculidés. Dans certaines régions, on l’appelle vendangeur ou encore rouget. Les aoûtats vivent surtout dans l’herbe et prolifèrent, comme leur nom l’indique, pendant la saison d’été, principalement de juillet à septembre. Toutefois, ils peuvent aussi apparaître de façon plus précoce et rester actifs plus longtemps, particulièrement tard en altitude. Ces désagréables bestioles raffolent tout spécialement des étés pluvieux car les aoûtats femelles aiment pondre dans les coins d’herbe humide. En cas de pelouse, de jardin ou de prairie infestés, elles peuvent devenir un cauchemar pour les jardiniers et tous ceux qui aiment jouer, se promener ou se prélasser dans l’herbe !
Des larves aimantées par les organismes à sang chaud
Les aoûtats adultes sont tout à fait inoffensifs, ce sont les larves qui causent bien des désagréments aux êtres humains pendant les beaux jours de l’été. Maigre consolation, elles s’attaquent de manière générale à tous les animaux à sang chaud : aux animaux sauvages, tels les lapins, les hérissons, les mulots, les souris… ou aux animaux domestiques, comme les chats et les chiens. Attention, ces derniers peuvent être infestés de larves qu’ils transmettront à leur propriétaire ! En effet, les larves d’aoûtat sont irrésistiblement attirées par les organismes à sang chaud, animaux ou humains. En ce qui concerne les être humains, les larves d’aoûtats sont douées d’une prodigieuse capacité à repérer le moindre bout de peau non couverte de vêtements et à s’y infiltrer, se nourrissant de cellules épidermiques, de sang et de lymphe pendant quelques jours.
Le cycle des aoûtats
L’aoûtat adulte est une bestiole terriblement féconde : à elle seule, une femelle d’aoûtat est capable de pondre des centaines d’œufs, et cela plusieurs fois pendant la saison d’été. Au total, une seule femelle pond, en seul été, plus d’un millier d’œufs qui écloront en larves ! Toutes minuscules qu’elles soient (0,2 mm), les larves d’aoûtats sont redoutables. Elles sont capables de survivre longtemps, tapies dans un coin d’herbe en guettant la première personne ou le premier animal qui passera par là. Après s’être infiltrées dans la peau de leur hôte et s’être gorgées de substances nourrissantes, les larves se laissent tout simplement retomber à terre, où elles s’enfouissent. Elles deviendront successivement des pré-nymphes (immobiles), des nymphes (mobiles) et enfin des aoûtats adultes. Et le cycle pourra recommencer sans fin…Les aoûtats hibernent fin septembre, avec les premiers froids d’automne, pour réapparaître le printemps suivant. On ne peut donc même pas compter sur l’hiver pour les éliminer !
A noter : les larves d’aoûtats sont capables de survivre plusieurs jours dans des vêtements ou draps un peu humides.